Pour mon anniversaire, mon amour et moi avons décidé de nous évader à Québec. On a donc pris notre vendredi off et on a quitté Montréal vers midi. Sur la 20, y avait pas de neige, mais y avait comme une petite gadoue fatigante qui demandait du lave-vitre à peu près non-stop. Rendus à Laurier Station, mon chum a eu un coup de barre. J'ai donc pris le volant, et j'ai filé en bonne connaissance du terrain, moi qui ai habité Québec pendant près de trois ans.
Rendus à l'entrée du pont, là où il y a une méga courbe juste avant de tomber sur le pont, je roulais à l'extrême gauche et je suivais un camion. Moi, la gadoue, ça me déboussole, alors les "wippers", y allaient par là, en alternance avec le lave-glace. J'étais une as du wipper. J'avais très hâte d'aller déposer les bagages à notre hôtel du "Nouvo Saint-Roch" et d'aller fêter notre arrivée.
Pas si vite : les wippers s'arrêtent drette de même, alors que je suis ce foutu camion, dans une courbe, dans la voie de gauche. Je crie : "CHÉRIIIIIIIIIIII LES WIPPERS!" Chéri dort ben pluggé sur son iTouch. "CHÉRIIIIIIIIII" je lui donne des coups. Je ne vois que dal en avant. Danger, je mets les
hazards.
Chéri finit par se réveiller et catcher le sérieux de la situation. Il ouvre sa fenêtre et attrape le wipper. Il wipe manuellement. Ouf, je change de voie pour me diriger de l'extrême gauche à l'extrême droite. Sortie boulevard Laurier, après trois wipes manuelles. On s'arrête dans un stationnement, rien à faire, ça fait "vvvvvvvvvvvvvvvv" quand on active les essuie-glace, mais rien ne bouge. Arrêt au Canadian Tire, pas de place, on prend les numéros de téléphone des concessionnaies Volks du coin.
Bon, y en a un sur Charest, c'est pas loin. On descend. "On peut vous passer, mais ça va prendre 1h30". On est dans le quartier Saint-Sacrement, où y a rien. En fait, on a le choix entre le Lady Marianne (danseuses XXX) ou le Normandin. Alors on va patienter au Normandin. Après des doigts de fromage dégueux, la serveuse qui nous demande si on est des inspecteurs (les Mac pis les iTouche, c'est pas courant au Normandin, surtout pas dans Saint-Sacrement), le monsieur qui veut payer d'avance parce qu'y veut pas que sa
date sache qu'y a mangé des gnoignons rings, on retourne au garage. "C'est rien, finlament, c'est juste une malchance: une bolt qui est tombée." Le plus beau de toute cette histoire, ça a été la gastronomie du Normandin. On s'est payé la traite :